Fondée en 1992 dans les collines entourant Kabare (Sud-Kivu), non loin de Bukavu, l’organisation RAEK a pâti des années de guerre sans pourtant jamais baisser les bras, ce qui lui a valu un crédit toujours plus grand auprès des paysans.
Entre 2011 et 2013, le Trade for Development Centre (TDC) a soutenu financièrement RAEK avec un double objectif : augmenter la production de café et rajeunir les caféiers. La plupart des plants dataient de la période coloniale. La qualité de leur Arabica était encore très élevée, mais la productivité faible et les récoltes diminuaient d’année en année.
Avec l’appui du TDC, RAEK a installé des pépinières, pour remplacer les anciens caféiers par de nouveaux plants. Cela s’est fait progressivement, car un jeune plant ne porte pas de baies durant les quatre premières années. Par ailleurs, l’organisation visait une augmentation de la production grâce à une meilleure formation de ses membres. Elle dispose à présent d’un agronome et travaille avec des producteurs-pairs, à savoir des caféiculteurs qui transmettent à leur entourage les connaissances qu’ils ont acquises en matière de techniques culturales. Ils optent sciemment pour une culture bio et accordent beaucoup d’attention à la lutte contre l’érosion, à la régénération des sols et à la production d’engrais naturels. Leur rêve ultime est d’exporter leur propre café.
Un bref coaching réalisé en 2017 et centré sur l’élaboration d’un plan de trésorerie ainsi que la préparation de négociations avec leurs bailleurs fut très utile à Raek, puisque cela lui a permis tout simplement d’identifier qu’une faillite s’annonçait dans les 4 mois, d’identifier et mettre en œuvre des actions correctrices. Les actions entreprises ont fonctionné et la faillite a été évitée en 2017.
Montant des appuis du TDC : 124.888 euros
