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Pour des vêtements éthiques

Depuis de nombreuses années, les informations quant à l’impact négatif sur les droits humains et l’environnement de nos modes de consommation se succèdent. A titre d’exemple, en 2013, l’effondrement du Rana Plaza et la mort de plus de 1100 travailleurs et travailleuses produisant pour les grands distributeurs de vêtements mettaient en lumière les conditions de travail exécrables dans les sweatshops de la fast fashion.  

La situation a-t-elle évolué depuis au Bangladesh ?  

Pour Zoé Dubois d’achAct : « L’effondrement du Rana Plaza a constitué un choc très important et une avancée très concrète, l’Accord sur les conditions de travail au Bangladesh, mais qui n’a concerné que la sécurité des bâtiments, donc pas le salaire vital des travailleurs et travailleuses. L’accord impose aux entreprises signataires de révéler leurs sous-traitants au Bangladesh – ce qui est un point assez important dans un secteur très opaque -, de faire auditer de manière indépendante la sécurité dans les usines qui fournissent les enseignes et d’obliger les entreprises à participer financièrement à la remise en état des usines lorsque des problèmes de sécurité sont constatés. » 

 

Son successeur, l’Accord international pour la santé et la sécurité dans l’industrie du textile et de l’habillement, est entré en vigueur en septembre 2021. Ce nouvel accord, ne s’occupe plus seulement des problèmes de sécurité, mais aussi de santé des travailleurs et travailleuses. Il est mis en œuvre par le Ready-Made-Garnement (RMG) Sustainability Council (RSC), entité tripartite indépendante composée de marques, de syndicats et de représentants industriels. « Il a vocation à être étendu à d’autres pays que le Bangladesh, qui n’est pas le seul Etat connaissant des problèmes de sécurité des bâtiments de production. De nombreuses demandes s’élèvent par exemple pour que l’accord soit étendu au Pakistan » précise Zoé Dubois.  

Malheureusement, le « Made in Europe » n’est pas une garantie 

Lorsque l’on entend les récits sur la situation des travailleuses à l’autre bout de la planète, la tentation est grande de considérer le « Made in Europe » comme une garantie de bonnes conditions de travail. Pourtant, cette intuition est démentie par Bojana Tamindžija, membre serbe de la Clean Clothes Campaign, qui pointe la situation déplorable dans les pays de l’Europe orientale : « Après l’effondrement de l’Union soviétique, à la fin du bloc de l’Est, nous avons assisté à une destruction massive de l’économie locale. Nous sommes devenus en quelque sorte un réservoir de main-d’œuvre bon marché. Par exemple, en Serbie, nous avons perdu, entre 2001 et 2009, 65% des postes de travail dans l’industrie. Le chômage est massif et constitue de bonnes opportunités pour les entreprises de venir exploiter la situation. En raison des bas salaires, la plupart des travailleurs sont obligés d’avoir un autre travail. Les femmes cumulent deux emplois, auxquels s’ajoutent les charges familiales comme s’occuper des enfants, et les travaux domestiques. Nous sommes confrontés à un phénomène de pauvreté liée au temps disponible, car ces femmes n’ont plus le temps de ne rien faire à part travailler, soit pour gagner de l’argent ou à la maison. » 

Le living wage : un élément clé pour une mode éthique 

« Les pays d’Europe de l’Est sont donc en compétition les uns avec les autres pour attirer les investisseurs dans un contexte de chômage très important. De nombreux gouvernements octroient des subsides pour faire venir les entreprises étrangères. En Serbie par exemple, le gouvernement a donné à la société Geox 10.000 euros par nouveau poste de travail créé.  

Il y a une sorte de ‘race to the bottom’ qui aboutit à abaisser les salaires et affaiblir les législations sociales. Les salaires minimums légaux ne reflètent pas du tout les coûts de la vie. Ils sont négociés entre les entreprises et nos gouvernements.
C’est pourquoi nous avons calculé un living wage, revenu vital, ‘transfrontalier’, une notion complètement inconnue dans nos régions. » explique Bojana Tamindžija. 

Un living wage, un salaire minimum vital, est ce dont un travailleur a besoin pour subvenir aux besoins de sa famille (eau, nourriture, habillement, logement, école et soins de santé, y compris une petite réserve pour parer un coup dur). 


« 
Ce qui est très choquant, c’est que le salaire vital que nous avons déterminé est trois fois plus élevé que ce que les travailleuses et travailleurs gagnent aujourd’hui. En Ukraine, avant la guerre, il fallait travailler 60 minutes pour avoir suffisamment d’argent pour s’acheter un litre de lait. En Allemagne, si vous gagnez le salaire minimum, vous n’avez besoin que de travailler 6 minutes pour pouvoir vous en acheter un. Et dans de nombreux pays, c’est entre 30 et 40 minutes pour ce faire. Cela donne une idée des différences de salaires mais aussi de conditions de vie.   

Des changements nécessaires à trois niveaux  

C’est donc le modèle d’affaires, quelle que soit son implantation géographique, et nos comportements d’achat qu’il faut changer. Pour Tatiana De Wée de Fashion Revolution Belgium, les changements doivent advenir à la fois au niveau politique, des consommateurs et de l’industrie.  

« Tout d’abord au niveau politique, il est nécessaire de légiférer sur le devoir de vigilance obligatoire des entreprises en matière de respect des droits humains et de l’environnement.  


Nous prônons ensuite un changement culturel au niveau des consommateurs. La plupart des gens ne savent pas d’où viennent les vêtements qu’ils achètent, qui les ont fabriqués et ne se posent pas de questions quant au prix. Et puis on ne doit pas toujours acheter des vêtements durables, parfois bien chers.

Nos
besoins en vêtements doivent être vus commune une pyramide, comme il existe une pyramide alimentaire. On doit d’abord regarder ce que nous avons en garde-robe, car nous sommes loin de porter tous nos vêtements, et voir comment les réutiliser au quotidien. Nous pouvons aussi développer d’autres pratiques. Par exemple, si on a besoin d’une robe pour une seule soirée, on peut se poser la question de la louer plutôt que de l’acheter. On peut échanger, prêter, et on doit pouvoir également réparer certains vêtements. 

Et troisièmement, l’industrie doit bien entendu suivre de son côté, notamment en matière de paiement d’un salaire vital aux travailleurs et travailleuses. »  

L’UE veut légiférer pour forcer les entreprises à être attentives au respect des droits humains et de l’environnement

Au niveau politique, en matière de législation sur le commerce, c’est l’Europe qui a la main. En avril 2020, la Commission européenne annonçait une initiative législative sur la responsabilité sociétale des entreprises, à travers notamment un devoir de vigilance (ou diligence) raisonnable. Ce devoir de vigilance est une obligation faite aux entreprises d’identifier, de prévenir, d’atténuer et de rendre compte de la manière dont elles gèrent les impacts négatifs de leurs activités (ou de celles de leurs sous-traitants et fournisseurs) sur les droits humains et l’environnement.  


Quels sont les enjeux et que faut-il pour rendre ce projet de directive encore plus efficace ?
 

Pour Bojana Tamindžija, c’est clair, le tout premier enjeu d’une telle législation est « une meilleure répartition des bénéfices, car si on regarde la différence entre les salaires reçus par les travailleuses et les profits réalisées par l’industrie de la mode, cela doit cesser, ce n’est vraiment pas équilibré. Et bien entendu, toute une série d’éléments doivent s’y retrouver, comme de meilleures conditions de travail, mais également un mécanisme de plainte efficace et robuste pour que les travailleurs sachent à qui s’adresser quand ils ont des problèmes dans certaines chaines de valeur.La proposition sur la table ne va pas assez loin. Elle doit s’appliquer à toutes les entreprises, quelle que soit leur taille, et cibler toute la chaine de valeur, jusqu’aux sous-traitants. Le processus doit être transparent et, surtout, la législation doit inclure le droit à un salaire vital, car c’est en lien avec un partage équitable des bénéfices » réaffirme Bojana Tamindžija. 


Pour Michel Hublet, sustainability manager chez Stanley/Stella, si la législation s’applique à toutes les entreprises, « il faut aussi qu’elle tienne compte des différences entre les grandes et les petites. Les grandes entreprises disposent de ressources financières et humaines beaucoup plus importantes pour faire le suivi que les entreprises de plus petite taille. Stanley/Stella a un nombre limité de fournisseurs et dispose de bureaux au Bangladesh, ce qui nous permet d’être très proche de nos usines, mais ce n’est pas nécessairement le cas de toutes les entreprises pour qui c’est très complexe de mettre en place tout ce processus de devoir de vigilance. Les politiques, mais aussi les ONG ont un rôle à jouer pour favoriser la collaboration entre les fournisseurs et les entreprises, il nous faut aussi des plateformes pour pouvoir travailler ensemble à l’amélioration des choses. »
 


Pour Zoé Dubois, « 
mettre en œuvre le due diligence au niveau individuel par les entreprises est très compliqué. On ne changera pas les problèmes structurels par des interventions uniquement volontaires à l’échelle individuelle. C’est pour cela que nous plaidons pour des accords, comme l’accord international sur le Bangladesh, qui ont la spécificité de mettre autour de la table les entreprises pour qu’elles participent collectivement à la remise en état des usines. Et ce sont les mêmes enjeux au niveau de la législation sur le devoir de vigilance, pour une responsabilisation des entreprises par rapport à leurs pratiques d’achat et leurs pratiques commerciales, car des années de mesures volontaires n’ont pas réussi à changer les choses.Les mauvaises conditions de travail au Bangladesh ne sont pas que le fait du Bangladesh, c’est aussi le résultat de pressions pour maintenir les salaires très bas, pour continuer à attirer des investisseurs… Les entreprises ont aussi un rôle à jouer là-dedans, dans les pratiques d’achat qu’elles imposent à leurs fournisseurs et dans les pressions qu’elles exercent elles aussi sur les Etats et sur les fournisseurs, avec la menace à la délocalisation. Et l’on sait aujourd’hui que l’Ethiopie, par exemple, est un nouvel eldorado du textile parce que c’est encore moins cher qu’au Bangladesh. »  

Certaines entreprises avancent dans la bonne direction 

Du côté des entreprises, Michel Hublet voit plusieurs enjeux pour améliorer effectivement la transparence et les conditions de travail dans les filières d’approvisionnement de vêtements. « Le premier élément est lié à la complexité de la chaine de valeur. Si je prends l’exemple de Stanley/Stella, qui vient de fêter son dixième anniversaire, notre jeune société a beaucoup grandi. Vu la croissance de l’entreprise, la facilité serait de multiplier le nombre de fournisseurs. Nous essayons au contraire de les limiter pour pouvoir avoir un meilleur contrôle, une implication de leur part et une relation de long terme. Nous avons 10 fournisseurs au Bangladesh et 1 en Chine.

Nous avons des personnes dans chaque usine, des responsables de l’assurance qualité en contact quotidien avec le management et les personnes de l’usine, et nous disposons d’un bureau Stanley/Stella de 30 personnes au Bangladesh, qui effectuent un suivi quotidien des usines. Ensuite, nous mettons différents outils en place, comme des audits, avant d’accepter un nouveau fournisseur. Ces audits couvrent un certain nombre de points aux niveaux environnemental, social et de la sécurité. Des contrôles sont également menés chaque année, et des rapports font chaque mois état des pratiques, des problèmes avec les employés et les travailleurs. Nous avons même des rapports quotidiens sur les heures supplémentaires, un problème important dans ces pays dont nous ne voulons pas qu’il devienne la règle dans les usines avec lesquelles nous collaborons.
 
 

Deuxième enjeu, renforcer la collaboration entre les différents maillons d’une chaîne de valeur et dépasser le niveau des fournisseurs de vêtements pour aller jusqu’aux champs de coton. Pour ses ventes de vêtements, Stanley/Stella, aurait besoin de plus de 15.000 producteurs de coton. Aller jusqu’au niveau des fermiers, c’est vraiment très complexe.  

Le troisième enjeu est la différence culturelle et la différence d’objectifs entre les pays. L’augmentation des salaires des travailleurs est à l’agenda et nous avons même fait des présentations au top management des usines au Bangladesh pour leur dire que nous sommes prêts à payer plus cher. Mais cela ne se fait pas comme cela. Les salaires minimums sont fixés tous les cinq ans par la trade association (BGMEA) qui ne permet pas nécessairement d’augmenter les salaires comme on le veut, car si une usine augmente les salaires de manière unilatérale, cela risque de créer des tensions avec les autres usines (les travailleurs des autres usines pouvant réagir, se mettre en grève, etc.). Ce n’est donc pas si simple que cela. Aussi, BGMEA et le Bangladesh ont un intérêt à garder les salaires bas afin de sécuriser la compétitivité du pays par rapport à d’autres pays producteurs de textile. » 


Stanley et Stella travaille aussi sur l’aval de la filière en essayant d’avoir la même proximité avec ses clients qu’avec ses fournisseurs. « Je pense que notre société est une des seules dans le domaine à avoir ce qu’on appelle des ‘official dealers’ envers lesquels nous avons des exigences, notamment au niveau environnemental. Par exemple, nous vendons du coton bio certifié GOTS et nous demandons à nos clients d’utiliser des encres qui ne soient pas nocives pour l’environnement. Nous incluons également nos fournisseurs et nos clients dans notre analyse carbone. Nous avons calculé les émissions à partir du champ de coton jusqu’à la fin de vie des produits. »

Les pouvoirs publics ont aussi un rôle à jouer en tant qu’acheteurs pour promouvoir plus d’éthique dans la production de vêtements.  

La ville de Gand constitue un bon exemple d’initiative publique en matière d’achats responsables, plus particulièrement dans le secteur des vêtements. « Notre stratégie repose sur deux axes » explique Virginie Verstraete, conseillère politique dans l’équipe Solidarité Internationale de la ville de Gand, « sur l’offre, via notre politique d’achat et sur la demande en sensibilisant les Gantois. Nous essayons que les deux se rejoignent. Le commerce équitable fait partie de notre politique d’achat, car il s’agit d’un levier important pour évoluer vers une économie et une société durable. Nous utilisons la certification Fairtrade pour 4 catégories de produits lors des achats de la ville : l’alimentation, les pierres naturelles, les nouvelles technologies et les vêtements. Avec l’effondrement du Rana Plaza, on s’est dit qu’il fallait absolument travailler sur le textile. Aussi parce que Gand a un passé industriel dans le secteur. Mais auparavant, nous avons effectué une étude de marché avec des partenaires comme l’Union flamande des villes et communes afin de répondre à plusieurs questions : Est-ce faisable pour les fournisseurs de répondre au cahier des charges du commerce équitable ? Jusqu’où pouvons-nous aller, etc ? Au terme de cette étude, il a été décidé que le commerce équitable serait une composante importante de l’achat de vêtements de travail de la ville.  

Les leçons tirées et le partage d’expérience de la ville de Gand 

« Pour pouvoir partager notre expérience, nous avons réalisé une boîte à outils qui explique comment lancer un appel au marché, comment rechercher les fournisseurs et ce à quoi il faut faire attention, comme savoir si les standards demandés sont réalistes.  

Avoir des exigences fortes n’est pas simple, il est important d’explorer le marché auparavant pour échanger avec des fournisseurs potentiels et voir ce qu’ils peuvent offrir, ce qui est faisable. Il faut entrer en dialogue, rechercher la collaboration. Les fournisseurs y sont prêts, mais ils doivent aussi avoir la possibilité de progresser.  

Il est également important de trouver des partenaires pour effectuer les contrôles. Nous exigeons du coton Fairtrade et bio dans nos appels d’offres, mais nous ne pouvons pas effectuer nous-même les contrôles. Nous recherchons donc des partenaires indépendants qui peuvent faire les vérifications auprès des fournisseurs. Ce sont deux leçons importantes que nous pouvons partager. » 

Est-ce toujours facile pour une entreprise de répondre aux cahiers des charges des pouvoirs publics désireux d’inclure plus de durabilité dans leurs achats ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? 

Michel Hublet : « La plus grande difficulté avec le secteur public, mais c’est aussi le cas dans le secteur privé, c’est d’abord la méconnaissance des produits. Qu’est-ce qu’un produit « durable » ? On entend « sustainable » partout, mais qu’est-ce que cela veut dire ? Qu’y a-t-il derrière les certifications dont les standards varient fortement ? Ensuite, le prix reste malheureusement toujours prépondérant dans les marchés publics. Si les pouvoirs publics veulent des produits durables, la durabilité doit être le premier critère d’attribution des marchés, tout comme la qualité, avant le prix. Il ne faut pas que cela soit un « nice to have » à la fin de la négociation de prix. Un travail d’éducation des pouvoirs publics est nécessaire. Nous avons eu il y a quelques mois une session sur ce sujet avec les parlementaires bruxellois, organisée par le TDC d’Enabel. Nous y avons expliqué ce qu’est un produit durable, quelles sont les certifications et les différences entre elles. Il faut aussi se renseigner sur les différents fournisseurs potentiels, cela fait partie d’un développement perpétuel. » 

Une campagne pour s’assoir à la table avec l’Union européenne 

La sensibilisation des citoyens joue également un rôle très important dans le trajet vers une production, une consommation plus éthique. La campagne « Good clothes, fair pay » concerne directement le salaire vital des travailleuses. « Notre objectif, avec d’autres organisations, est de récolter un million de signatures pour pouvoir s’asseoir à la table avec l’Union européenne et exercer une pression, car on voit pour l’instant que le salaire vital est une pierre d’achoppement dans la législation en préparation sur le devoir de vigilance des entreprises, qui ne va pas assez loin » explique Tatiana De Wée. 

Conclusion 

L’exploitation des travailleurs et travailleuses et de l’environnement n’est pas une question de géographie, mais de business modèles, de règles du « jeu » et de comportement à changer. Le documentaire « Open Secret : au cœur de la mode made in UK », en montrant les conditions de travail désastreuses dans lesquelles près de 10 000 personnes fabriquent aujourd’hui des vêtements à Leicester, ville historique de l’industrie textile britannique, nous rappelle que le « Made in Europe », n’est pas une garantie. 

Respecter les droits des travailleurs et travailleuses de l’industrie textile, et leur octroyer un salaire qui leur permette de vivre décemment, requiert des engagements de tous : des Etats, via des législations contraignantes et des politiques d’achats responsables ; des entreprises, par une plus grande transparence dans les filières d’approvisionnement et par des pratiques d’achat respectueuses des droits humains et de l’environnement ; et des citoyens/consommateurs qui, au lieu de privilégier des vêtements très bon marché, peuvent miser sur la qualité d’habits qui durent plus longtemps, permettent d’octroyer de meilleurs salaires et génèrent moins de pollution en bout de chaîne. On doit bien cela à ces milliers de personnes qui produisent, confectionnent les vêtements qui nous protègent et participent de l’image que nous renvoyons aux autres. 


Samuel Poos 
Coordinateur du Trade for Development Centre d’Enabel 

– Heading: De gauche à droite : Boyana Tamindžija, Zoé Dubois, Michel Hublet, Virginie Verstraete et Tatiana De Wée © Morgane Gielen. 
Zoé Dubois (achACT) © Morgane Gielen
– Tatiana De Wée (Fashion Revolution) © Morgane Gielen
Boyana Tamindžija (Clean Clothes Campaign) © Morgane Gielen
– Michel Hublet (Stanley/Stella)
© Morgane Gielen
– Virginie Verstraete (Stad Gent)
© Morgane Gielen
 
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