Concurrence acharnée, exploitation sociale et cultures peu écologiques sont des maux bien connus de la production de bananes. Mais qu’en est-il aujourd’hui de ces taches brunes sur l’« or vert » ? Et quel est le rôle joué par le commerce équitable ?
Author: Morgane
Le commerce équitable en Chine
Avec près d’un quart de la population mondiale et une croissance annuelle d’environ 10 % depuis plus de 20 ans, la Chine est devenue la grande puissance de ce début de troisième millénaire. Le pays qui, il y a quelques décennies, faisait la une des journaux pour sa pauvreté endémique et ses famines meurtrières, est devenu l’eldorado des investisseurs, la manufacture du monde et l’un des principaux détenteurs de devises étrangères. Depuis quelques années, une classe moyenne émerge dans le pays qui exprime des besoins et des envies proches des standards que nous connaissons en Europe et aux Etats-Unis.
RAEK: du café équitable au Sud-Kivu
La province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo est une région hasardeuse. L’insécurité a rendu la vie difficile aux petits producteurs qui se retrouveaient contraints d’abandonner leurs plantations. RAEK (Regroupement des Agriculteurs et Eleveurs de Kabare), créé en 1992, défend les intérêts des petits paysans du Territoire de Kabare (Kivu).
SOPACDI: du café équitable au Sud-Kivu
Le commerce équitable n’a pas connu en République Démocratique du Congo le même essor que chez certains des pays voisins. Les acteurs du commerce équitable considéraient le pays, et certainement la région de Kivu, comme trop dangereuse. Les choses sont en train de changer. Dans Sud-Kivu l’organisation SOPACDI est engagée depuis des années dans une dynamique de développement économique et social fondée sur des valeurs de solidarité.
Café des Grands Lacs
Reconnue pour la qualité de ses Arabicas et Robustas, l’Afrique des Grands Lacs est, depuis plus d’un siècle, parcourue de long en large par des acheteurs à la recherche de ses cerises, qui font d’excellents cafés. Le Trade for Development Centre (TDC) s’est engagé à soutenir 5 coopératives (en Ouganda, Rwanda et RDC) et contribue à faire du café des Grands Lacs un levier de développement pour les producteurs de la région.
Récoltée dans l’ensemble de la zone sahélienne, de la Mauritanie à la Somalie, source de revenus pour des dizaines de milliers de familles, la gomme arabique est une résine utilisée comme ingrédient de base pour la fabrication d’aliments, de médicaments ou de cosmétiques. Aujourd’hui, elle connaît un regain d’intérêt de la part des industriels agroalimentaires et pharmaceutiques qui lui trouvent de plus en plus de vertus, tant sanitaires que physicochimiques. Comment donc transformer ces opportunités économiques en vecteurs de développement ?
Et comment faire pour que les populations locales bénéficient durablement de ces ressources potentielles ?
« Le changement climatique n’est pas équitable. Les pays en développement, les moins responsables du problème, sont ceux qui souffrent le plus de ses conséquences. »* Un constat que les négociateurs du protocole de Kyoto ne pouvaient éluder et qui les a poussés à mettre en place le système des crédits carbone pour les pays du Sud. De son côté, le secteur du commerce équitable et durable examine si ce système peut offrir aux producteurs partenaires les moyens indispensables pour faire face aux effets du changement climatique.
Les plantes sauvages poussent et fleurissent en pleine nature, sans aucune intervention humaine. Pourtant, elles s’avèrent d’une importance surprenante pour notre économie, que ce soit à des fins médicinales, cosmétiques ou alimentaires. Depuis quelques années, des initiatives se développent pour encourager des pratiques commerciales équitables, tant pour assurer la préservation de la biodiversité des plantes que pour permettre le développement social des communautés qui les collectent.
Flash back : 2009, la crise du lait bat son plein en Europe. Des images chocs frappent les esprits. Chez nous, des millions de litres de lait sont déversés sur les prairies par des agriculteurs au bord de la faillite. Qu’en est-il aujourd’hui ? La situation n’est guère plus réjouissante. Avec un prix du lait à 30 cents pour des coûts de production qui tourne autour des 40 cents, les agriculteurs ne peuvent pas vivre de leur métier. Les agriculteurs de nos régions réclament donc eux aussi un prix, un commerce équitable. Une référence qui ne fait toutefois pas l’unanimité auprès des acteurs historiques du secteur.
Près de 25 ans après la chute du Mur de Berlin et le passage à l’économie de marché, les produits issus du commerce équitable commencent à faire leur apparition en Europe de l’Est. Pas à pas, sans grands moyens, mais avec beaucoup d’enthousiasme, un groupe toujours plus nombreux d’activistes s’attelle à les faire connaître aux consommateurs.