Trois projets concrets au Pérou, en RDC et au Maroc apportent une réponse à la question : Le commerce, levier du développement pour les femmes aussi ?
Le genre dans les projets du TDC

Trois projets concrets au Pérou, en RDC et au Maroc apportent une réponse à la question : Le commerce, levier du développement pour les femmes aussi ?
Des barquettes remplies de baies orange vif, enveloppées d’un calice vert-brun semblable à du papier, vous en avez certainement déjà vues au rayon fruits exotiques de votre supermarché. D’où proviennent-elles et quelle est l’histoire de ces petites « lanternes » ?
Dans les regions où les agissements de l’Homme mettent en péril l’écosystème, le développement du secteur touristique peut parfois s’avérer bénéfique. Dans le droit fil de plusieurs initiatives aux quatre coins du monde, la Honeyguide Foundation favorise, avec l’aide financière du Trade for Development Centre, l’émergence d’un tourisme durable dans le nord de la Tanzanie. La population masaï en retire un incitant financier supplémentaire qui lui permet de protéger son environnement naturel.
Dans ce pays pauvre d’Afrique centrale, la culture du café représente la principale source de revenus pour près de 750 000 familles et génère plus de la moitié des recettes à l’export. La privatisation du secteur a poussé les paysans à s’organiser et à construire leurs propres unités de transformation. Le TDC appuie le Consortium des coopératives de caféiculteurs (Cococa) et deux de ses membres pour leur permettre de percevoir une plus grande part de la valeur ajoutée générée par la filière.
L’agriculture biologique permet de produire de la nourriture en prenant soin des sols et de la biodiversité, en évitant les méthodes dommageables pour l’environnement et la santé humaine. Le Trade for Development Centre (TDC) apporte un soutien financier à une dizaine de projets qui s’engagent dans cette voie.
Le premier accord de coopération signé par les ministres belge et péruvien entre les deux pays remonte à 1965. Un demi-siècle plus tard, la Coopération belge est toujours active dans ce pays andin et le Trade for Development Centre y soutient cinq projets relatifs au commerce équitable et durable. Une raison suffisante donc pour rendre visite aux cacaoculteurs, producteurs de physalis, bûcherons, tisseuses et mineurs derrière ces projets .
Apiculteurs et tisseuses de Tanzanie à Kigoma, caféiculteurs et artisanes d’Ouganda : tous sont extrêmement motivés et fiers des produits qu’ils proposent. Par contre, ils sont nombreux à ne pas connaître les consommateurs prêts à leur payer un prix rémunérateur.
Depuis 2010, le TDC soutient la coopérative féminine de Tighanimine, qui produit de l’huile d’argan équitable dans le sud du Maroc. L’huile d’argan, de plus en plus populaire chez nous, est appréciée non seulement pour ses vertus cosmétiques, mais également pour ses propriétés culinaires. Le TDC a envoyé sur place un photojournaliste, qui nous offre un aperçu du processus de production et du quotidien des 68 femmes berbères qui travaillent pour Tighanimine.
L’histoire du miel Maya Fair Trade – à ne pas confondre non plus avec un autre miel qui porte quasi le même nom mais n’a rien d’équitable – remonte aux années 1970. « Au tout début, Maya, c’était une équipe de bénévoles sensibilisés par l’appel d’un prêtre missionnaire liégeois au Guatemala qui avait dix tonnes de miel à vendre», raconte Maurice Lambert, le directeur de Maya Fair Trade. Le prêtre en question travaille avec des paysans qui défrichent des terres concédées par le gouvernement guatémaltèque afin d’empêcher la construction d’un barrage mexicain et qui n’ont d’autre ressource, pour payer leur concession, que celle de vendre leur production de miel.
Portée sur les fonts baptismaux en l’an 2000, l’entreprise louvaniste Freja Food confectionne aujourd’hui plus de 20 types de produits de biscuiterie, écoulés dans quelque 300 magasins d’alimentation bio belges. Avec ses biscuits, gaufres et cakes artisanaux, Freja Food jette des ponts entre les petits producteurs du Nord et ceux du Sud.